Légume annonciateur des beaux jours, l’asperge est pour tout alsacien qui se respecte, synonyme de gourmandise. Cette dimension festive et conviviale peut-elle aller de paire avec une alimentation printanière allégée ? Voici quelques pistes.
Composée à 92% d’eau, l’asperge apporte à peine 20Kcal pour 100g de légumes consommés. La moitié de ces calories sont des protéines, ce qui en fait un aliment léger bien adapté au régime des sportifs.
L’asperge contient de nombreuses vitamines, C, V, E, PP et K et est riche en antioxydants : c’est le légume anti-âge par excellence.
L’effet diurétique des asperges tend à parfumer les urines pour la bonne cause. Elles favorisent l’élimination des toxines, le surplus de sel dans les tissus et aide les reins à se purifier. Avec 1,5g de fibres pour 100g, l’asperge améliore le transit intestinal en douceur, sans agresser les muqueuses.
Pourvu que vous la serviez aussi nature que possible. Remplacez la mayonnaise et la vinaigrette par une sauce soja, au yaourt ou tomate. Accompagnez-la de fruits de mer (coquilles St-Jacques, crevettes, poissons blancs) et d’autres légumes printaniers (radis, oignons, carottes ou navets primeurs), les mariages light seront heureux.
Evidement, nous nous autoriserons plutôt deux fois qu’une, un bon repas asperges, jambon, mayo et vin d’Alsace avec modération. Et là encore, voilà que notre asperge nous vient en aide. Une étude menée en 2009 suggère que les minéraux et les acides aminés qu’elle contient aident à nettoyer les toxines de l’alcool accumulées dans le foie.
Sachez que les nutriments présents dans l’asperge en particulier le tryptophane, aident à chasser l’irritabilité et à rester de bonne humeur. Enfin, l’asperge contient de la vitamine B6, un phrodisiaque naturel qui booste la libido. La vitamine E stimule les hormones sexuelles dont l’oestrogène chez les femmes et la testostérone chez les hommes. Et vous, vous en mangez quand de l’asperge fraîche d’Alsace ?
Depuis l’Antiquité, l’asperge est utilisée comme plante médicinale. Son usage fut recommandé tant par Hippocrate (460 av. J.C.) que par Dioscuride (Ie siècle) qui ont décrit ses propriétés diurétiques, laxatives et « anti-obésité ».
Au cours du Moyen-Âge, ses indications étaient très diverses, incluant le mal de dents, les maladies cardiovasculaires et pulmonaires, les rhumatismes, les hémorroïdes, la toux et les piqûres d’insectes.